Depuis la publication d’un ensemble de propositions pour encourager l’entrepreneuriat et faire réussir les startups en France, j’ai obtenu des feedbacks divers qui ont été intégrés pour l’essentiel dans le plan.
D’autres vont arriver ! Et le temps presse car l’équipe d’Eric Besson va relever les compteurs des propositions début juillet !
Pour à la fois reconnaître les contributions directes et les faire resortir, je me suis dit qu’il était utile de les mettre en évidence. Alors voici certains des éléments que j’ai reçus par mail ou en mode révision du document et qui méritent d’être relayés :
Pierre Kociusco-Morizet (Vice-Président de l’IE-Club et PDG de Price Minister)
Simplifier les aides à la création d’entreprise : la création est simple, mais les aides s’empilent et créent un maquis bien dense pour l’entrepreneur.
Travailler à une harmonisation européenne, à la fois en terme de droit du travail, de fiscalité, etc. Et surtout, ne plus réfléchir en franco-français, mais au moins en européen !
Considérer l’accès à Internet et globalement aux technologies de l’information comme une priorité nationale, et mettre les moyens qui vont avec.
Séverine Smajda (association Cyber-Elles)
il me semblerait utile d’avoir quelques explications sur ce que c’est qu’entreprendre et comment s’y prendre lorsque l’on est au collège ou au lycée. L’initiative de 100 000 entrepreneurs est très intéressante et il faudrait la généraliser à mon sens. Certaines initiatives individuelles sont prises au niveau des collèges et j’ai pu y participer. C’est étonnant comme des jeunes de 14 /15 ans peuvent avoir envie d’entreprendre ! Avant que les enseignants ou le système éducatif ne les en découragent, il est important de leur donner des exemples et surtout de leur expliquer comment s’y préparer au mieux.
Hervé Lebret (auteur de "Start-ups", professeur à l’Ecole Polytechnique de Lausanne)
Un point me semble-t-il oublié : les américains ont une éducation pratique, itérative, le « trail and error ». Cet aspect là donne confiance, apprend à vivre avec l’incertitude. On parle d’éducation dès le plus jeune âge.
Encourager les échanges avec les régions et individus qui ont l’expérience. AnnaLee Saxenian a bien montré dans « The New Argonauts » qu’une culture de pionnier est essentielle à l’innovation. Taiwan, Israël, puis l’Inde et la Chine ont sur envoyer leurs éléments prometteurs dans des régions entrepreneuriales (au risque de les perdre…) pour mieux les récupérer plus tard. Grâce à cette génération, (il ne s’agit pas que d’invidus isolés), une culture entrepreneuriale en high-tech a pu s’établir localement. J’aime beaucoup l’analogie au sport de haute compétition : la migration des stars a sans doute conduit à l’augmentation du niveau national de haut niveau, et une entrepreneur de start-up, c’est un sportif de haut niveau…
(à propos de la réforme des grands Corps de l’Etat) Salutaire sans doute mais peut-être trop irréaliste et donc pas crédible. Il faut donner envie, pas nécessairement faire peur.
La grande question est de savoir si un état peut aider à l’innovation. J’aurai tendance à penser que parier sur une qualité en amont (éducation, recherche) aurai plus d’impact à la condition que le monde économique prenne le relais de l’innovation. Je ne suis pas sûr d’avoir jamais vu une agence étatique d’innovation bien efficace.
Jérémie Fain (Emerald Vision)
Un entrepreneur entaché d’une liquidation de société aura beaucoup de mal à trouver une nouvelle banque pour monter une autre société, ou même à être administrateur d’une société tierce : bien au-delà des valeurs, il y a une perception négative quasi-institutionnelle de l’échec.
(L’acceptation de la valeur de l’argent) relève de l’Education Nationale aussi, et plus profondément de la vieille conception balsacienne selon laquelle derrière chaque fortune se cacherait un crime. Difficile de faire bouger cela autrement qu’en starifiant l’entrepreneur, mais là, on risque de revenir aux années Tapie.
(au sujet de la motivation des étudiants pour entreprendre) Je pense qu’il s’agit plutôt d’un manque de conditionnement des étudiants par les corps professoraux. Pour ces derniers, un bon élève est un étudiant qui rejoindra une grosse boite ou le CNRS. Certains professeurs d’écoles d’ingénieurs n’hésitent pas à faire des remarques à leurs étudiants du genre « c’est une présentation digne d’un marketeux d’HEC » et la même chose serait valable à HEC (quand bien même, grâce aux admissions passerelles, il y a beaucoup plus d’ingénieurs dans les classes) : on n’apprend pas aux profils gestionnaires et aux profils techniques à travailler ensemble.
Il ne s’agit pas à mon sens d’assister les étudiants dans leur quête d’entreprendre. Tout le monde peut financer par du service la création de son entreprise. Bill Gates et Paul Allen, ou plus récemment Mark Zuckerberg, n’ont jamais eu d’OSEO ou de concours du Ministère de la Recherche pour financer les débuts de Microsoft ou Facebook! Une solution : favoriser la création d’entreprises par des étudiants pendant les études.
Un mot sur les grands comptes français : personne n’y prend de décision. C’est assez atterrant, mais c’est une réalité : les circuits décisionnels sont politiques, opaques et obscurs de l’extérieur. Ce qui explique en partie pourquoi le tissu de PME français est aussi fragile en comparaison de nos voisins allemands ou même italiens.
A noter que suite aux affaires Vinci et Airbus (stock options des dirigeants), les BCE sont taxés comme du revenu et non plus comme du capital. Ce qui est un élément bloquant dans le recrutement pour les startups.
La quasi-absence de capital-risqueur à même d’être capable de financer des projets « sur plans ». L’Etat n’y peut pas grand-chose, à part faire signe à la CDC, principale pourvoyeuse institutionnelle des fonds de capital-risque, de privilégier ce genre d’investissements.
Youen Chéné (de "Your Software 276", une SSII de Rouen)
(au sujet du besoin de Bourses plus importantes pour les étudiants) Particulièrement vrai pour les écoles et universités en région parisienne où le prix du logement est prohibitif. Mais faux pour les villes de provinces où les bourses sont le plus souvent suffisantes (sauf pour la caution et le premier mois de loyer avant que les bourses n’arrivent). J’ai été boursier et en école d’ingénieur publique. En même temps, sur Paris je n’ai jamais fait autant de petit boulots (avec la Junior Entreprise) qui m’ont beaucoup servi pour le début de ma carrière professionnelle. Je pense que c’est plus un problème d’ambition, de connaissance de l’enseignement supérieur (qui est très souvent très partiellement connu par les lycéens) et de pessimisme ambiant.
(au sujet des aides Oseo) Si on souhaite exporter un service web au plus tôt, c’est d’investissements marketing et commerciaux que l’on a besoin.
La simplification du système fiscal et même la suppression de L’ISF permettraient une meilleur récompense du risque.
Jean-Eudes Queffelec qui souhaite rajouter quelques propositions :
Maitrise de l’anglais: c‘est tellement évident qu’on oublie encore de le mentionner et pourtant la situation ne s’améliore guere; comment etre bon a l’export sans maitriser l’anglais. Je vois en ce moment l’engouement pour le chinois dans les ecoles secondaires, mais on oublie que l’anglais est la langue du business même en Chine!! typiquement français ! C’est encore plus crucial pour les PME qui n’ont pas les structures des grands groupes. Des bons métriques à mettre en avant sur ce thème et a surveiller sur 5 à 10 ans : % de francais qui obtiennent un diplome type MBA ou qui passent plus de 12 mois consécutifs a l’étranger en étude sup ou en emploi, % des francais dans les grandes universités mondiales (classement de Shanghai ?), % de francais qui passent le bac international.
Priorisation des industries TIC: pourquoi ne pas mettre en valeur certaines industries des TIC: logiciel, internet, jeux, graphisme, mobile qui sont plus propices aux start-ups (moins de capitaux; time to market plus courts, mieux adapté aux formations et mentalités francaises).
Objectifs: pages 28, les objectifs sont plus des indicateurs qui permettent de faire un tableau de bord de la progression du plan. Il faudrait des objectifs "supra économiques" qui chapeauteraient ceux qui sont proposés et qui montrent la corrélation entre l’augmentation des PME et des start-up et le % de croissance de PIB obtenu (le seul métrique économique qui mets d’accord tous les politiques) ou l’augmentation de la part de marché des entreprises francaises dans le marché mondial des TICs. Par exemple, pour le logiciel : quelle est la part des entreprises françaises dans le marché mondial du logiciel (édition et services): 3 ou 4% ? Si on augmente cette part de quelques points (ce qui peut se faire que quasiment en investissant dans les PMEs , start-up), le gain correspondrait j’en suis sur à quelques points de PIB et des milliers de job en plus.
Sur la forme du document : il faut absolument le limiter à 20 pages maximum car sinon tu va perdre tout tes lecteurs. Tu pourras faire une version complète pour les inconditionnels et passionnés du sujet ! Executive summary : 2 ou 3 pages maximum, à bien travailler aussi. Idem pour les pistes qui devraient plutôt être des propositions, c’est un terme plus fort et qui sonne plus concret. Il faut les limiter à 10 max et en avoir 1 ou 2 phares qui puissent être l’étendard du document dans son ensemble. Une fois finalisé, tu devrais proposer le document à signature ‘electronique’ à la communauté de ton blog et même au dela, ce qui apporterai encore plus de poids a la démarche. Titre: quelque chose de plus accrocheur a mettre en exergue et garde ton titre actuel en sous titre. Pour le Titre, il faudrait quelque chose qui puisse être repris en slogan ou programme politique : du genre 5 propositions pour 5% de croissance du PIB.
S’il s’agit d’un document pour alimenter les politiques, je mettrai personnellement le turbo sur les incitations fiscales. Même si c’est jamais très sexy, c’est ce qui est le plus efficace car malheureusement c’est un des seuls véritables leviers actionnables des politiques.
Il me faut maintenant intégrer ces dernières propositions dans le plan.
Et cet après-midi, on remet cela, dans le cadre de l’atelier sur les startups organisé à Rouen par Olivier Martineau de l’Exchangeur PME. On va y "cruncher" les propositions et cela devrait générer quelque chose d’intéressant. Et cela sera filmé.
Stay tuned et continuez de commenter le plan, sous forme de révision du document ou bien sous forme de commentaires sur ce blog (dans ce post ou dans celui de la publication du plan) !
Reçevez par email les alertes de parution de nouveaux articles :
Dans ces ajouts, j’aime particulièrement : “ne plus réfléchir en franco-français, mais au moins en européen !” Même si ce n’est pas simple… je pense qu’il y a beaucoup à faire au niveau de l’Europe pour cela.
“favoriser la création d’entreprises par des étudiants pendant les études. ” aurai évidement un effet moteur pour l’entreprenariat des jeunes. Il faudrait vérifier, mais il me semble que c’est dans les propositions de Pécresse.
A cet après midi.
Juste pour correction Your Software 276 n’est pas une SSII mais bien un éditeur de Saas (c’est à dire solution logiciel hébergé – ASP) en mode start up.
Cela veux aussi dire que le site “plaquette” devra être refait rapidement.
Sinon, bon courage aux 2 oliviers pour le crunch de cet après midi.
Allez je me lance :
Devenir le pays tête de pont des créateurs d’entreprise monde vers Europe ou Europe vers monde et bien sûr favoriser un tissu super actif france vers france :
– Faire un vrai guichet unique pour traiter toutes les “obligations réglementaires” des 2 ou 3 premières années des nouvelles entreprises, ceci sous la forme de conseils, et surtout de process. On y retrouverait un peu de CFE, un peu des impots, un peu d’anpe, un peu de compta, un peu de conseil financier, un peu des différentes caisses et organismes, mais TOUT à un seul endroit et pro-actif dans la présentation des aides (avec des déclenchements automatiques).
– “Décharger” intégralement les 2 ou 3 premiers salaires pendant la période de démarrage (2 ou 3 premières années).
– permettre une comptabilité simplifiée (à inventer ?)
– Favoriser le “crowd funding” et l’appel public à l’épargne. Si j’investis dans une pme je n’ai que 25% de mon investissement en crédit d’impot alors que c’est 100% si je suis à l’ISF… il y a beaucoup plus de personne en dehors de l’ISF.
– avantager fiscalement l’apport intellectuel que pourrait fournir un sponsor (entreprises, institutions)
– ouvrir un bureau dans 4 ou 5 pays majeurs et les régions de France, et permettre la circulation info et rencontres dans ce réseau, voyages, visio après des formations en langue adapté au métier exercé, favoriser le “stage” d’entrepreneur en immersion avec en cible les pays fournisseurs ou partenaires ou commercialement ciblés.
– réinventer complètement le “congé projet/création”.
– inventer les mêmes avantages fiscaux / financiers des JEI sans la partie R&D et l’adapter pour les besoins RH, formation, transformation, marketing.
– favoriser économiquement l’exportation des biens et services pour qu’ils soient attractifs pour les clients potentiels.
– avantager le recrutement des seniors et jeunes diplomés dans les entreprises en création
Bonjour,
Je rejoins la grande partie de ce qui a déjà été dit pour encourager la création d’entreprise, par contre il y a un sujet transversale qui me semble très important et dont je n’entends malheureusement pas assez parler.
la carte d’identité Numérique ou plus globalement l’identité numérique. Des solutions commencent à émerger mais ca reste très anecdotiques et il y aura toujours un probléme de confiance.
Selon moi, ce service ne peut être porté que par un état.
Aujourd’hui on essaye de développer l’E-administration mais il n’existe toujours pas de système transversale pour gérer l’identité des utilisateurs, pour les impôts il faut un certificat numérique (Gloups .. ), pour avoir un état de son permis de conduire, il faut préalablement passer à la préfecture etc …
C’est une vrai catastrophe.
Pour avoir travailler dessus dans une université, je sais qu’il existe des systèmes très puissants de gestion d’identité et de fédération d’identité qui permettent de gérer finement le niveau d’accès aux informations des utilisateurs, en garantissant un haut niveau de sécurité
En synthése, avec un tel systéme,
1 – le taux d’utilisation de l’E-administration se développera plus facilement, donc ca simplifira la vie des utilisateurs et des entrepreneurs.
2 – Le Web gagnera en crédibilité auprès des utilisateurs “frileux”.
3 – il sera plus simple de développer de nouveaux services, en se concentrant sur l’essentiel.
4 – il sera plus facile de faire des passerelles entre des sites de natures différentes.
Le sujet est complexe a expliquer en qq lignes, je suis disponible pour en discuter plus longuement si besoin.
Super travail (et désolé pour les typos trop nombreuses de ma contribution). J’ai été méchamment refroidi par un long article de fond de Amar Bidhe que vous connaissez sans doute: Venturesome consumption dont la thèse est que la production de high-tech n’est pas si critique, c’est son utilisation efficace qui explique l’avance américaine (je simplifie ces 46 pages). Qu’on soit d’accord ou pas, il montre que la prise de risque par les utilisateurs et marketers est aussi importante que celle prise par les entrepreneurs. Tout cela pour dire que je crois que l’élément essentiel est culturel et pas structurel. J’ai de (très) gros doutes sur le fiscal, admin, etc. Par contre je suis très sensible à tout ce qui est soft skills, y compris éducation, échanges et role models. Enfin un document court de 20 pages est en effet essentiel.
@Youen: je corrige donc cela dans la prochaine version du plan.
@JM: beaucoup de bonnes propositions à creuser. Cf commentaires:
– Guichet unique.
Où mettre ce guichet ?
– “Décharger” intégralement les 2 ou 3 premiers salaires pendant la période de démarrage (2 ou 3 premières années).
Pour les startups des TICs? Et après, on va avoir les hôtels restaurants qui vont demander la même chose (après la TVA), etc. Pas évident!
– Permettre une comptabilité simplifiée (à inventer ?)
Cela serait aussi pas mal pour les feuilles de paye…
– Favoriser le “crowd funding” et l’appel public à l’épargne. Si j’investis dans une pme je n’ai que 25% de mon investissement en crédit d’impot alors que c’est 100% si je suis à l’ISF… il y a beaucoup plus de personne en dehors de l’ISF.
Il semble que la disposition ISF de la loi TEPA ait eu un bon effet. Maintenant, il subsiste un trou de financement entre les 200K/400K€ et 1,5m€ pour les startups, avant que les VCs ne prennent le relai. Et le crowd funding n’est pas forcément la réponse.
– avantager fiscalement l’apport intellectuel que pourrait fournir un sponsor (entreprises, institutions)
Pouvez-vous préciser ?
– ouvrir un bureau dans 4 ou 5 pays majeurs et les régions de France, et permettre la circulation info et rencontres dans ce réseau, voyages, visio après des formations en langue adapté au métier exercé, favoriser le “stage” d’entrepreneur en immersion avec en cible les pays fournisseurs ou partenaires ou commercialement ciblés.
Idem? Mérite d’être précisé. Bureau de qui avec qui dedans pour faire quoi exactement ?
– Réinventer complètement le “congé projet/création”.
A préciser également.
– Inventer les mêmes avantages fiscaux / financiers des JEI sans la partie R&D et l’adapter pour les besoins RH, formation, transformation, marketing.
100% d’accord et figure déjà dans le plan.
– Favoriser économiquement l’exportation des biens et services pour qu’ils soient attractifs pour les clients potentiels.
Figure dans les objectifs du plan. A quelle mesure précises pensez-vous ?
– Avantager le recrutement des seniors et jeunes diplomés dans les entreprises en création
Sous quelle forme?
@Damien : c’est un peu hors sujet dans le plan. Mais c’est une application spécifique que le gouvernement pourrait mettre en place, sur appel d’offre. Et si cela pouvait permettre aux entreprises françaises de le gagner et de réussir, elles pourraient ensuite exporter le procédé.
@Hervé : je viens de parcourir le touffu article de Amar Bidhe. Il contient des thèses à tiroirs complexes difficiles à résumer. Pour ce qui est de la France, je constate en tout cas que dans les TICs, nous ne sommes NI un gros producteur, NI un gros consommateur au regard des pays les plus avancés et même de la moyenne européenne…
Merci à tous, le travail de consolidation des idées continue !
Bonjour,
Ma proposition pour faire réussir les start-ups (et notamment des TIC – secteur dans lequel je navigue depuis plus de 20 ans) :
– Répartir l’aide financière de façon plus équilibrée entre l’aide à la R&D et l’accompagnement marketing et commercial….
– Mieux répartir l’effort entre la R&D, la Finance (levées de fonds etc.) et le Marketing (Validation besoins client/opportunité de marché/différenciation concurrentielle, finalisation des composants de l’offre produits/services etc.)
– Renforcer les dispositifs d’accompagnement (sérieux, mais limités en ressources) des incubateurs, technopoles et autres structures, avec un réseau de consultants spécialisés (et éventuellement accrédités) par fonction et par secteur
– Valider les potentiels clients et marchés et les risques concurrence par des études de marché sérieuses (pas juste un simple surf sur le web – pas cher mais pas très efficace non plus…)
La clé du succès des start-ups TIC est un bon mix techno/finance/mktg-vente et un challenge et une validation des projets par des acteurs exterieurs (incubateurs, CCI, consultants etc.)
La raison de nombreux non-succès dans ce domaine est le manque de challenge et de validation externe par rapport aux convictions personnelles des créateurs, et notamment sur leurs cibles clients, leurs marchés et leur concurrence.
Les plus gros ratages auxquels j’ai assistés ? une techno souvent au top, des clients attirés techniquement trouvant les applications très innovantes et sympas, mais absolument pas prêts à investir … des besoins oui, une demande non… Dommage de découvrir celà trop tard quand l’offre est déjà lancée…alors que des check points amont auraient évité ces ratages.
En résumé : accompagnement extérieur (pour challenge et validation des convictions personnelles du créateur) et renforcement de l’accompagnement marketing – par rapport à l’aide R&D – sur les projets.
AR, nous sommes 100% en phase. Une grande partie des propositions tourne autour de ce rééquilibrage :
– L’innovation demande pas seulement de la R&D, mais beaucoup plus : marketing, vente, international.
– Les dispositifs d’aide doivent être renforcés sur ces points là, simplifiés dans l’ensemble et avec un plus grand concours du “privé” (business angels, etc).
Reste à traduire tout cela en mesures précises “clé en main” pour le gouvernement. Ce qui n’est pas forcément évident. Par exemple, pour la répartition de l’aide R&D vs S&M, on peut par exemple modifier les critères d’obtention du label JEI d’Oséo, et élargir les aides à la dimension Sales&Marketing.
Pour les accompagnements, il y a beaucoup de discussions sur la notion de “guichet unique” où il faut distinguer la partie administrative/dossiers/financements, et la partie coaching/accompagnement/conseil.
J’ai un gros boulot de consolidation de divers feedbacks pour ce week-end. Une nouvelle mouture du plan en sortira !
Stay tuned!